Le gouvernement algérien a annoncé à travers un communiqué rendu public lundi 09 octobre, surseoir à l’engagement des discussions préparatoires prévues avec les autorités nigériennes, dans le cadre de la médiation pour une sortie pacifique de crise politique.
Les raisons de cette décision algérienne, des incompréhensions sur l’acceptation ou non, de la médiation algérienne, par les autorités de la transition au Niger. En effet, il se trouve que le gouvernement algérien a publié un communiqué le 02 octobre dernier, faisant cas de l’acceptation de sa proposition de médiation par le Niger.
A travers un communiqué nigérien rendu public le même jour, le gouvernement nigérien de la transition, s’est dit surpris par l’annonce de l’Algérie et a démenti les conclusions faites. Selon les autorités algériennes, elles ont reçu du ministère nigérien des affaires étrangères, une notification officielle d’acceptation de sa médiation.
Des affirmations que le ministre ne reconnait pas. Il avait par ailleurs notifié que lors ses échanges avec son homologue algérien lors de la dernière assemblée générale des Nations Unies tenue à New York, il avait fait cas juste d’un possible examen de la proposition de médiation algérienne, mais que c’était de façon personnelle.
Sur la question de la durée de la transition, l’Algérie a proposé en Août dernier, une transition de six mois, avec à sa tête, une personnalité civile et un dialogue national inclusive. Le gouvernement nigérien avait laissé entendre qu’il revenait aux forces vives de la Nation, de statuer sur la durée du de la transition, lors des consultations nationales.
Pour l’heure, les préparatifs pour le forum national se déroulent dans les différentes régions du Niger. Il faut rappeler aussi que l’Algérie s’est opposée depuis le début de la crise nigérienne, à une intervention militaire comme le prévoie la CEDEAO. Elle avait également manifesté son refus catégorie d’offrir son espace aérien aux avions militaire français pour déstabilisation du Niger.
Tout compte fait, il s’agit d’une incompréhension diplomatique. Les relations d’amitié et de fraternité restent intactes entre les deux pays.
Emile Kadi
