AES/Elections : Pourquoi mettre la pression à ces Etats alors que cela se fait sous d’autres cieux ?

MONDE OPINION POLITIQUE

Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sont toujours menacés de sanctions, si les élections ne sont pas organisées dans le temps fixé au départ. Ils sont ainsi acculés par les organisations internationales et régionales, notamment la CEDEAO, ses alliés et ceux qui se disent défenseurs des droits de l’hommes, pour organiser des élections.

Comme si ces élections ont une fois réglé le problème auquel ses Etats font face actuellement. La même décision de report d’élections a été prise par les autorités Ukrainiennes, en raison de la guerre actuelle qui n’est pas favorable à la tenue des élections. Après cette annonce depuis lundi 6 novembre 2023, aucune réaction négative de la part de la communauté internationale.

Mais quand il s’agit d’Afrique, précisément de ces pauvres Etats du Sahel comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui se battent ardemment contre une insécurité accrue, due aux actes violents, à la barbarie des groupes terroristes, ces organisations trouvent toujours à redire.

Pourquoi donc cette différence, qui ne fait qu’augmenter l’assentiment contre l’impérialisme et l’infériorité imposée chez les Africains ? Il est temps de laisser les populations de chaque pays décider ce qui les arrange. Et ces populations du Sahel ont décidé que pour le moment, les élections ne sont pas leurs priorités, en raison de la guerre déclenchée contre le terrorisme.

Il importe pour les dirigeants actuels de ces pays d’assurer une sécurité sur leurs territoires respectifs, mettre leurs compatriotes à l’abri des menaces djihadistes, avant d’envisager organiser une quelconque élection. Des élections souvent organisées à la va-vite, dans des conditions douteuses et qui n’ont d’ailleurs jamais résolu le problème crucial des citoyens.

Boris Mouna

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