La suspension du Gabon de l’Union Africaine a été annoncé jeudi 31 Août, au lendemain du coup d’Etat militaire, par le conseil de paix et de sécurité après sa ferme condamnation du coup de force. L’on est tenté de se demander où été l’UA quand le président renversé, Ali Bongo Ondimba, un inapte de surcroît, cherchais à briguer un troisième mandat dans un espace où est prôné la démocratie ?
Les conventions et traités internationaux ont toujours été ratifier mais leur application semble être très difficile. Tout le monde sait ce que la confiscation du pouvoir et le non-respect de la constitution en matière de limitation de mandats créent dans les pays africains. Les périodes post-électorales ont toujours été désastreuses semées de contestations, de violences et de pertes en vie humaine.
Pourquoi donc ne pas raisonner en amont un ami et membre de l’Union ? A quoi sert exactement cette organisation continentale, si elle ne fait que rester indifférent face à l’injustice orchestré par certains chef d’Etats et prend toujours la tangente à chaque fois que le pire survient ?
Les droits, l’honneur, la dignité et les intérêts des peuples en Afrique sont souvent relégués au second rang par certains dirigeants, quand il s’agit de leur pouvoir, de privilège, de la richesse ou encore des intérêts des alliés, puissances étrangères. Et lorsque le peuple décide de prendre son destin en main, se battre pour sa souveraineté, l’on trouve cela illégale, inacceptable et condamnable.
Loin de donner du crédit aux tombeurs d’Ali Bongo puisse que c’est un coup de Françafrique qui n’augure rien de bon. Mais d’un autre point de vu, l’acte militaire est un mal nécessaire permettant de rompre avec le règne des Bongo au Gabon. Une famille qui a amassé pour elle seule, une grande fortune avec les richesses minières du pays, au détriment du peuple Gabonais. L’UA et les autres organisations régionales doivent revoir leurs copies pour le bien de tous.
Kandi Touré