Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a exprimé mercredi 13 décembre, son indignation et a dénoncé un agissement suspect des chefs d’Etats de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’égard de la République du Niger.
Le communiqué de dénonciation du CNSP fait suite à la dernière rencontre des chefs d’Etats et de gouvernement, tenue le dimanche 10 décembre à Abuja au Nigéria. Le régime militaire n’a pas apprécié que des nigériens fugitifs, recherchés par la justice nigérienne, représentent le pays à cette 64ème session ordinaire de la CEDEAO.
En effet, sous l’autorisation de l’organisation sous régionale, des membres du gouvernement déchu qui se sont réfugiés au Nigéria après le coup d’Etat du 26 Juillet dernier, ont pris part à la séance de travail et d’échanges du 10 décembre. Le Niger étant pour le moment suspendu de toutes les instances de l’organisation, les autorités ne comprennent pas la présence de ces amis de Bazoum à cette rencontre.
Rencontre qui avait d’ailleurs comme ordre du jour, la situation socio-politique au Niger. Selon le CNSP, cette manigance cache un plan de déstabilisation de son pays. Il accuse également le président du pays frère et voisin le Nigéria, président en exercice de la CEDEAO, qui a non seulement accepté abriter les fugitifs mais aussi leur permet de planifier des attaques contre le Niger, depuis le sol nigérian.
Ce énième comportement suspect, de l’organisation communautaire, selon le CNSP n’est pas de nature à faciliter les négociations, en vue d’une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle du Niger.
Quelle issue donc pour cette tension permanente entre la CEDEAO et le régime militaire à Niamey ? Parviendront ils à trouver un terrain d’entente pour l’intérêt du peuple nigérien ? L’avenir nous le dira.
Diabé N’Dalé