Près de cinq Mois après le coup d’Etat du Niger opéré par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), et qui a déposé l’ex-président Mohamed Bazoum, c’est maintenant que la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) officialise l’acte militaire et suspend le pays de ses instances et organes de décision.
Cette précision a été donnée jeudi 14 décembre 2023 par la commission de la CEDEAO, à travers un communiqué. La CEDEAO depuis le 26 juillet, espérait toujours pouvoir rétablir Bazoum sur le fauteuil présidentiel, qui d’ailleurs a refusé de signer sa démission. A cet effet, l’acte militaire était pour la CEDEAO, une tentative de coup d’Etat, qui devrait être réglée au plus vite.
Les dirigeants de cette organisation sous régionale ont été donc surpris de voir que la situation a pris une autre tournure, et que le CNSP est déterminé à aller jusqu’au bout. Selon le communiqué de la commission, c’est lors de la 64ème session ordinaire de la CEDEAO tenue dimanche 10 décembre, que le coup d’Etat au Niger a été officialisé, provoquant la suspension du pays de toutes les instances de l’organisation.
Il faut noter que c’est après que le CNSP ait dénoncé la participation des membres du gouvernement déchu à cette session, que la commission de la CEDEAO a jugé bon d’annoncer la reconnaissance du coup d’Etat et la suspension du Pays. Pourquoi alors ne l’avoir pas fait plus tôt, juste après les travaux ? Et les lourdes sanctions infligées au Niger depuis le 30 juillet, c’était pour la tentative de coup d’Etat ?
C’est ce genre de comportement incompréhensif et injuste de la CEDEAO qui met en cause la crédibilité, la bonne fois de l’organisation et suscite des critiques chez les dignes fils africains, qui ne rêve que pour une Afrique libre et meilleure.
David Souma
