Burkina Faso/Suspension de Médias : Le CSC a-t-il besoin d’un avis d’une tierce personne ?

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La polémique autour de la décision du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) de suspendre certains Médias internationaux émettant sur le territoire burkinabè, amène à se poser la question de savoir si le régulateur de Médias a besoin de l’avis d’une tierce personne, avant d’agir dans l’intérêt de sa Nation ?

Pour rappel, certains Médias tels que des radios internationales BBC Afrique et Voix de l’Amérique (VOA), suivi de la télévision TV5, ont vu la diffusion de leurs programmes suspendre pour une durée de deux (02) semaines. Ils sont accusés d’avoir relayé un article tendancieux de Human Rights Watch (HRW) sur un présumé massacre de civils par l’armée burkinabè.

En outre, l’accès du site web de Human Rghts Watch a été bloqué et plusieurs autres Médias ont été suspendus par le Conseil Supérieur de la Communication, jusqu’à nouvel ordre. Ils sont eux aussi accusés d’avoir publié des informations tendancieuses sur l’armée burkinabè. Suite à cette décision audacieuse visant à protéger la population et le pays des hommes intègres, des condamnations fussent de partout, évoquant la liberté de la presse.

Dans leur déclaration conjointe accusatrice des forces armées burkinabè, les gouvernements des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont affirmé s’opposer fermement à la suspension de Médias et aux restrictions imposées à tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles.

Ils ont évoqué eux aussi la liberté de la presse, célébrée ce 03 Mai et ont exhorté le Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso à revoir sa décision de suspendre des médias. Mais est-ce que la sécurité et vie d’une Nation entière doivent être sacrifiées au nom de la liberté de la presse et pour des allégations de surcroît ?

Les acteurs de ces Médias mis en cause vivent paisiblement dans leurs pays et cherchent de loin, à mettre en danger la vie et la sécurité des filles et fils d’une Nation, à détruire leur rêve d’obtenir la souveraineté totale et de reconquérir leur territoire des mains des terroristes. N’oublions pas que ces Médias ont eu à jouer un rôle dans le déclanchement des guerres qu’ont connu certains pays.

Les autorités de ce pays doivent-ils rester indifférents face à cette situation qui risque de compromettre leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme pour le plaisir des étrangers travaillant d’ailleurs pour les impérialistes ? Le Burkina Faso ne cherche qu’à protéger ses intérêts et sa population, comme le ferait tout autre pays en guerre.

Gilberta Dargo

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