Les relations diplomatiques entre le Niger et l’Algérie ont été probablement ébranlées suite au rejet de la médiation algérienne par le Niger, dans le processus de règlement de la crise sociopolitique née après les évènements du 26 Juillet 2023. Si tel est le cas, la question migratoire risque d’enfoncer un peu plus le clou dans la plaie.
Pour rappel, les autorités nigériennes à travers le ministère en charge des affaires étrangères, avaient exprimé le mercredi 03 Avril dernier, leur contestation face au traitement réservé à leurs compatriotes migrants en Algérie, lors des opérations de rapatriement et de refoulement des migrants en situation irrégulière engagés par les autorités algériennes.
L’ambassadeur algérien en République du Niger avait été convoqué à cet effet. Il lui a été demandé selon les informations, d’intercéder auprès des autorités compétentes de son pays, pour que ces opérations se déroulent dans le respect de la dignité, de l’intégrité physique et morale des ressortissants nigériens ainsi que la protection de leurs biens.
Au lendemain de cette discussion au siège du ministère en charge des nigériens de l’extérieur, le diplomate nigérien auprès de la République Algérienne Démocratique et Populaire a été à son tour, convoqué au Ministère algérien des affaires étrangères. Selon le communiqué officiel, cette convocation avait pour but de rappeler leur coopération bilatérale sur ce sujet de migrants nigériens.
Aussi, rappeler l’existence d’un cadre bilatérale dédié à cette problématique de migration, qui devrait demeurer le lieu privilégié de discussion et de traitement de toute les données et de tous les développements liés à cette question migratoire.
Il est notamment reproché aux service de sécurité algérienne, d’utiliser des méthodes violentes contre les migrants et de la saisi de leurs biens. De plus, selon le gouvernement nigérien, les migrants en situation irrégulière d’autres nationalités sont envoyés vers le Niger. A ce sujet, la représentation de l’OIM au Niger a été interpelée.
Des faits que le gouvernement algérien juge infondés. A cette allure, l’on se questionne donc sur l’avenir des relations diplomatiques entre ces deux pays si une solution adéquate n’est envisagée.
Daniel Bouri