Crise au Sénégal : Les députés sénégalais examinent la décision controversée du report de l’élection présidentielle

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Les députés au Sénégal se sont retrouvés ce lundi 05 février à l’hémicycle, pour examiner le décret présidentiel relatif au report de six (06) mois maximum, l’examen présidentiel, prévu initialement au 25 Février prochain.

Une décision qui a suscité une contestation de la part de certains candidats. Ce décret présidentiel, pour être appliqué, nécessite selon les informations, l’approbation d’une majorité des trois cinquièmes des 165 députés, qui est d’ailleurs difficile à déplacer.

Quelques heures avant l’ouverture de la campagne pour l’élection présidentielle, le président du Sénégal, Macky Sall a annoncé le samedi 03 février, le rapport du scrutin, évoquant à cet effet, la crise entre la cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale. . . qui a approuvé la semaine dernière la création d’une commission d’enquête sur les conditions de validation des candidatures.

Selon les analystes, c’est la première fois depuis 1963 qu’une présidentielle au suffrage universel direct est rapportée au Sénégal , un pays qui n’a jamais connu de coup d’État, une rareté sur le continent. L’annonce a commencé dimanche 04 février des heurts entre les partisans de certains candidats de l’opposition et les forces de sécurité sénégalaises.

Le président de la Commission de l’Union africaine , Moussa Faki Mahamat, a appelé ce lundi les Sénégalais à régler leur différend politique par la concertation, l’entente et le dialogue. Il a également demandé aux autorités du pays d’organiser dans les meilleurs délais les élections, dans la transparence, la paix et la concorde nationale.

La commission de la CEDEAO s’est dite également préoccupée par la situation qui a conduit à la décision du président sénégalais, et demande aux autorités sénégalaises d’accélérer le processus afin de trouver une nouvelle date à cette présidentielle. Cette situation risque de prolonger le mandat du président Sall qui devrait s’achever le 2 avril.

Selon les informations, un député d’opposition, Ayib Daffé, a assuré sur les réseaux sociaux que des parlementaires du camp présidentiel avaient proposé, lors d’une réunion préparatoire à la séance, de prolonger d’un an le mandat du président sortant.

Fatou Ndiaye

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