Retrait AES de la CEDEAO : Le départ avec effet immédiat pose-t-il problème ?

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Dans le communiqué conjoint annonçant la sortie des trois pays de l’AES le dimanche 28 Janvier dernier, il est mentionné que le Burkina Faso, le Niger et le Mali, se retirent sans délai, de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Depuis lors, des questionnements sur le délai de sortie de l’organisation, prévu par les textes juridiques foisonnent les esprits et s’invitent dans les débats publics. En effet, selon les texte qui régissent le fonctionnement de l’organisation sous régionale, il faut au moins un an de préavis avant le retrait définitif.

Histoire de tout mettre en œuvre pour assurer la continuité des transactions entre les peuples des pays de cette zone de l’Afrique de l’Ouest, en ce qui concerne notamment le principe de libre circulation des personnes et des biens.

Le président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, en affirmant lundi 29 janvier que « les dirigeants de l’AES refusent à leur peuple le droit souverain de faire des choix fondamentaux concernant la liberté de circuler, la liberté de commercer… » veut faire savoir que cette décision avec effet immédiat aura un impact sur ce principe de libre échanges dans l’espace.

Mais il faut noter que la question du respect des textes fondamentaux au sein de l’organisation n’est pas primordiale. Le constat amer est que les responsables de la CEDEAO agissent à leur bon vouloir et ne s’intéressent qu’à la loi quand ça les arrange. Alors demander à certains membres de respecter les textes, quand elle-même ne donne pas l’exemple, est inacceptable.

Le capitaine Ibrahim TRAORE, président burkinabè de transition a affirmé dans un entretien télévisé que les dirigeants de la CEDEAO « eux-mêmes n’ont jamais respecté les textes, et que ça se fait à la tête du client… ». Des propos confirmés par l’attitude adoptée par cette organisation, au lendemain du coup d’Etat survenu au Niger.

Des sanctions non prévues par les textes ont été infligées au peuple nigérien, sans tenir compte de son bien-être, de ses besoins, de ses intérêts. Ces sanctions continuent de peser lourd sur le pays, mais à l’indifférence de cette organisation qui, ne poursuit que ses objectifs personnels et ceux de ses partenaires étrangers.

Souleymane M.

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