Niger/Crise politique : Intervention militaire de la CEDEAO face à plusieurs oppositions ; quelle suite donc ?

Diplomatie

L’option de certains membres de la CEDEAO de faire recours à la force militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, est confronté à des rejets depuis son émission le 30 juillet et sa confirmation le 10 Août 2023 lors des rencontres de l’instance. Nombreux sont les dirigeants, les associations et les organisations à travers l’Afrique qui montent sur le créneau pour dire non aux actions militaires dans le pays déjà en crise.

Tout dernièrement, c’était le tour de l’Union Africaine (UA) composée de 55 pays répartis dans les 05 régions géographiques du continent, d’exprimer son non alignement sur l’usage de la force au Niger et opte pour le dialogue. C’était lors d’une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), organe chargé de statuer sur les questions de règlement des conflits, tenue le 14 Août à Addis Abéba en Ethiopie.

Selon certains analystes, cette forte opposition affaiblirait considérablement l’ardeur de ces dirigeants de la CEDEAO qui ont entamé la mobilisation des troupes militaires pour l’attaque du Niger. Selon les mêmes analystes, la CEDEAO aura probablement du mal à mettre sa décision en exécution, sans l’approbation de l’UA et avec au dos, plusieurs voix questionnant la légitimité d’une telle opération.

Cette option qui présente plusieurs fragilités fait objet de discussions actuellement à Accra de la réunion des chefs d’état-major des armées des pays de la CEDEAO. Reportée le 12 Août dernier, cette réunion est prévue pour durer deux jours, ce Jeudi et Vendredi au Ghana. La situation déjà délicate et tendue au Niger, nécessite une action concertée. Plus que jamais, il est vital que toutes les parties engagées intensifient leurs efforts en vue d’une solution pacifique et durable.

Sophia Gaga

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *