Bénin/Niger : Réouverture du Port de Cotonou pour le Niger, à qui sa profite le plus ?

Diplomatie ECONOMIE MONDE POLITIQUE

La direction générale du Port Autonome de Cotonou a annoncé mercredi 27 décembre, la levée de la suspension des importations des marchandises, à destination du Niger. Une suspension qui était appliquée en réponse aux sanctions de la CEDEAO prises au lendemain du Coup d’Etat au Niger.

La décision de lever la suspension, profite mieux au pays de Patrice Talon. La suspension des importations de marchandises pour le Niger d’abord, a créé un chaos au port de Cotonou. Puisque malgré la suspension, des commandes de marchandises pour les opérateurs économiques du Niger ont continué par arriver, créant un encombrement au Port.

De plus, le Port de Cotonou (PAC) qui était le principal point d’entrée des marchandises en direction du Niger et aussi vers le Mali et le Burkina Faso a vu ses activités se raréfier au profit de celui de Lomé, au Togo, où les autorités ont même accordé des facilités pour le transit des produits destinés au Niger.

Cette décision permet, pour les autorités portuaires du Bénin de désencombrer leur espace, et aux importateurs béninois de relancer leurs activités commerciales avec les nigériens. Sur le plan diplomatique et politique entre Porto-Novo et Niamey, cette décision permet au président Béninois, Patrice Talon de démontrer sa volonté de rétablir les relations avec le régime militaire au Niger.

Pour rappel, le Bénin a été le premier pays à fermer ses frontières terrestres avec le pays frère et voisin, le Niger, en application des sanctions prises le 30 juillet par la CEDEAO, contre le Niger. Une mesure qui n’a pas été sans conséquences sur les activités économiques du peuple béninois et sur l’économie du pays en général.

Le jeudi 21 décembre, lors d’un discours à l’Assemblée Nationale, le président Patrice Talon a émis le souhait de rétablir au plus vite ses relations avec les pays de l’AES notamment le Niger. Le Bénin à travers le port autonome de Cotonou, veut surement profiter aussi des retombés de la relance d’exportation du pétrole brut nigérien, qui démarre dès janvier 2024.

Il est à noter que pour le moment, les frontières entre les deux pays restent fermées conformément aux sanctions économiques de la CEDEAO et selon les informations, certains produits peuvent toutefois contourner les sanctions en passant par le Burkina Faso.

Anta Dallo

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