La France avec la complicité de la communauté internationale serait bel et bien derrière le coup d’Etat militaire du 30 Août, qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba qui venait d’être réélu pour un troisième mandat. En tout cas c’est la conviction de plusieurs acteurs et analystes politiques y compris Jean Ping, ancien candidat à la présidentielle de 2016 au Gabon.
Plusieurs faits mettent en évidence l’implication de l’Elysée dans le coup dure infligé au président Ali Bongo du Gabon. D’abord, Paris n’a pas digéré voir son ancienne colonie, Gabon rejoindre l’organisation intergouvernementale commonwealth du Royaume-Uni en Juin 2022, pour bénéficier des opportunités d’affaires et économiques qu’elle offre à ses membres.
Non seulement ça !!! selon les informations concordantes, Emmanuel Macron a voulu faire du Gabon sa plus grande base militaire, afin de mieux combattre le Mali, le Burkina Faso et Niger. Trois pays africains qui sont devenus une épine dans la chaussure d’Emmanuel Macron depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, mettant hors d’état de nuire, la France. Ali Bongo aurait rejeté la demande de Paris ce qui à, probablement augmenter la colère de son ami et allié français.
Autre chose encore très importante, Ali étant devenu rebelle contre son ami, la peur de voir une autre poule aux œufs d’or s’éloigner, a gagné l’empereur de l’Afrique, Emmanuel Macron. N’oublions pas que le Gabon est un pays de l’Afrique centrale très riche en minerais notamment le pétrole dont bénéficie allègrement la France depuis des années.
Aussi, le désormais homme fort du Gabon, le Général Brice Oligui Nguema, actuel président de la transition à 48 ans, serait un francophile et un pion de la France. D’ailleurs dans le communiqué lu par les colonels, il est clairement dit que la Gabon garde ses relations d’avec les partenaires internationaux. Voilà pourquoi la France n’a pas réagi sévèrement comme elle l’a fait avec le Niger. Ses intérêts sont toujours bien gardés. Et Macron espère s’appuyer sur le Gabon pour commettre son forfait au Niger, au Mali et au Burkina Faso.
Il revient à la population gabonaise de lutter pour ses aspirations, ses intérêts. Elle ne doit en aucun cas permettre aux ennemis de passer par Gabon pour neutraliser leurs frères et sœurs d’Afrique. Les africaines doivent être toujours debout, les uns pour les autres.
Elisabeth Kondé
