Dans la dynamique de refondation des Nations et de redéfinition des souverainetés nationales, la Confédération des États de l’AES, composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger inscrit désormais la culture au cœur de sa stratégie politique. Loin d’être une simple affirmation d’identité, la culture devient, pour les Chefs d’Etats de l’AES, un levier de réappropriation symbolique, de cohésion sociale et de construction d’une vision commune au sein de l’espace.
Alors, les autorités culturelles des trois pays multiplient les initiatives visant à valoriser les patrimoines endogènes, les langues nationales, les expressions artistiques populaires et les figures historiques qui incarnent la résistance, l’unité et la dignité. Ainsi, après l’adoption du logo, de la devise et du drapeau, les trois pays ont créé l’Hymne officiel de l’AES. Cette initiative vient compléter les emblèmes, attributs identitaires de l’organisation.
L’hymne est le fruit d’une concertation culturelle entre les trois Etats et constitue un élément fédérateur, reflétant les valeurs, les aspirations et l’identité de l’espace confédéral. Dans ce contexte, la culture s’impose comme instrument d’affirmation et représente un pilier de l’éducation patriotique des jeunesses sahéliennes.
Du reste, l’hymne constitue un élément rassembleur des peuples sahéliens autour de valeurs partagées, dans un contexte de fortes mutations géopolitiques. Ainsi, l’AES dessine les contours d’un modèle inédit de renaissance sahélienne tourné vers l’avenir.
Alia Salou
