Les liens entre la Russie et le Mali se sont renforcés en 2021, avec la nouvelle équipe dirigeante pour la transition. Depuis lors, ces deux alliés engagés dans la lutte contre le terrorisme au Mali, ont fait preuve d’entraide et de respect mutuel.
En début de la guerre Russo-Ukrainienne par exemple, quand il a fallu avoir les positions des Etats africains, Bamako a voté contre une résolution de l’ONU qui condamnait l’intervention militaire russe en Ukraine et a continué sa coopération avec Moscou. Pour sa part, hormis son appui sur le plan sécurité, le kremlin défend ouvertement les intérêts de son allié privilégié en Afrique, le Mali.
Son récent acte en date du mercredi 30 Août, concerne l’usage de son droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU, en faveur du Mali. Il s’agit précisément de son opposition à la poursuite de sanctions contre huit maliens accusés en 2017 de mettre en péril l’accord de paix signé en 2015 pour le Mali.
Les autorités de transitions avaient demandé en Août dernier, la levée de ces sanctions. La Russie a ainsi montré sa bonne volonté à soutenir et à défendre les intérêts de son partenaire, contrairement à d’autres partenaires européens qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts. Voilà pourquoi ces derniers ne sont plus les bienvenues dans la nouvelle Afrique révolutionnaire.
Il est à préciser que la résolution de l’ONU contre les maliens est rédigée par la France et les Emirats arabes unis. Elle prévoyait de prolonger d’un an le régime de sanction concernant le gel des avoirs ou interdictions de voyage, et de renouveler le mandat qui prend fin ce jeudi 31 Août 2023, pour le comité d’experts chargé du contrôle de la mise en œuvre de ces sanctions.
Nadia Nguessan