La puissance néocoloniale a déjà montré ses limites dans le cadre de coopération militaire avec les pays africains et son inefficacité dans la lutte contre le terrorisme. La séparation de nombreux pays avec cette puissance et l’expérience des pays de l’AES sans la France est une preuve que les accords de défense ne sont qu’une poudre aux yeux et la présence des militaires français en Afrique un moyen de maintenir son influence.
Après le Mali, le Burkina Faso, le Niger et maintenant le Tchad, la France craint le pire et veut s’accrocher au Bénin et quelques autres pays pour sauver son honneur rester en Afrique. Ce qu’a compris le peuple béninois qui se mobilise depuis quelques semaines pour exiger le départ des troupes françaises de leur territoire. D’ailleurs malgré leur présence dans ce pays, les soldats béninois subissent les pires atrocités jamais enregistrées.
Le massacre du 08 Janvier dernier en est l’exemple. Ce qui d’ailleurs révolté le peuple pour qui une séparation avec cette puissance néocoloniale devient impératif. Une manifestation populaire est annoncée par la CSTB pour ce samedi 25 Janvier à la Bourse du Travail de Cotonou afin de réitérer cette volonté du peuple aux autorités qui semblent ne pas tenir compte des revendications.
Le peuple béninois aspire désormais à une coopération régionale notamment avec la Confédération AES, pour venir à bout du terrorisme. Pour les organisations à l’origine de la prochaine manifestation, la souveraineté et la sécurité du pays ne peuvent être garanties que par des forces locales et une collaboration interétatique.
Alfred Houndji
