Après Ogossagou et Ber, le camp de Goundam, près de Tombouctou situé au Nord du Mali, a été complètement libéré le 16 août 2023 par la MINUSMA. La mission de paix et de stabilité de l’ONU installée au Mali depuis Juillet 2013 pour lutter contre l’insécurité, doit replier ses troupes d’ici fin d’année 2023 sur demande des autorités de la transition. Notons qu’elle est représentée dans onze centres urbains du Mali, zones qui, selon les informations, ne sont pas la cible principale des groupes terroristes.
Le gouvernement de la transition au mali a bien jaugé le pour et le contre avant de décider du départ de la force Onusienne de son territoire. La question de conséquences de ce retrait ne doit donc pas se poser ; puisse que les Forces Armées Maliennes (FAMa) sont responsables de la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali. Sans oublier l’apport de la coopération militaire russo-malienne, née en 2021 pour la lutte contre le terrorisme dans le pays.
En rappel, c’est le 16 juin 2023 que le gouvernement malien demandait en conseil de sécurité des Nations Unies le retrait sans délai de la mission onusienne du Mali, suivit du vote de l’organe en charge du maintien de la paix et de la sécurité internationale le 30 juin, qui mettait fin au mandat de la MINUSMA au Mali avec plus de 12 000 soldats de diverses nationalités.
Le Mali a voulu ainsi, rompre avec la vieille alliance militaire dans laquelle l’ancienne puissance coloniale, la France jouait un rôle primordial. Une alliance qui, selon les autorités maliennes, peinait à résoudre le problème d’insécurité et à éviter l’expansion des groupes jihadistes dans le Nord et le centre du pays. Les zones déjà libérées par les casques bleus de l’ONU et les forces françaises (Barkhane et Takuba), ont été valablement occupées par les Forces Armées Maliennes (FAMa).
Nassirou Kpandja